Principes et textes
Le troisième concours de l’ENA a été institué par la loi n° 90-8 du 2 janvier 1990 afin d’ouvrir l’accès à l’encadrement supérieur de l’État à des professionnels venus de l’entreprise et du secteur associatif ainsi qu’à des élus justifiant d’au moins huit années d’expérience. Depuis sa création, le troisième concours vise ainsi à diversifier le recrutement des hauts fonctionnaires et à enrichir l’administration de nouvelles compétences susceptibles d’accompagner sa modernisation.
Avec le concours externe destiné aux jeunes diplômés et le concours interne ouvert aux agents de l’administration ayant au moins quatre ans d’expérience, le troisième concours est ainsi depuis un quart de siècle l’une des trois modalités de recrutement des élèves de l’École nationale d’administration. Les élèves issus du 3e concours représentent environ 10 % d’une promotion de l’ENA (les externes comptant pour la moitié et les internes pour environ 40 %), hors élèves étrangers.
Si aucune condition de diplôme n’est exigée pour s’inscrire aux épreuves du troisième concours de l’ENA, les lauréats se caractérisent par la richesse de leur expérience professionnelle et une grande variété de profils (financiers, journalistes, avocats, responsables d’association, managers…).
Le troisième concours affiche un taux de sélectivité comparable à ceux du concours externe et du concours interne (entre 1/8 et 1/12 selon les années). D’année en année, le troisième concours a été reconnu par les membres du jury du concours d’entrée puis les recruteurs de l’administration pour la qualité des candidats et l’apport des élèves issus de cette voie d’accès au vivier des hauts fonctionnaires de l’État.
Le bilan positif de ce mode de recrutement novateur a permis au modèle « troisième concours » d’essaimer au sein de l’administration. Ainsi, l’École nationale de la magistrature (ENM), l’Institut national des études territoriales (INET) ou encore les instituts régionaux d’administration (IRA) ont à leur tour institué un concours spécifique ouvert aux candidats issus du secteur privé.